Portrait par sa fille Lydie :

Maman est née à Bréhat, une petite île des «Côtes du Nord» renommée depuis «Côtes d’Armor». Elle était la 2ème d’une famille de 3 enfants. Petite, elle était déjà petite, son père disait qu’on pouvait la mettre dans un sabot, alors est ce pour se hisser sur la pointe des pieds qu’elle faisait les 400 coups avec son frère ? Est-ce pour se faire entendre de sa maman qui, très jeune, était malentendante, qu’elle a eu envie de chanter ?

Papa a rencontré maman en 1956 sur l’île de Bréhat, à l’occasion d’un concours de chant. Elle avait 17 ans et lui 19. Ils se présentaient tous les deux et maman emporta le 1er prix. Papa lui trouvait une belle voix et maman, de beaux yeux.
Puis ils se sont quittés. Papa qui était marin a repris son bateau pour Toulon. Maman est retournée à Brest où elle vivait.
Deux années plus tard, les hasards de la vie les ont rapprochés, ils se sont retrouvés lors d’une escale à Brest au cours d’un bal populaire. Ils se sont aimés et ne se sont plus jamais quittés. Ils sont partis pour Paris, maman avait 18 ans, elle voulait chanter, elle n’avait que ça dans la tête. Elle travailla comme employée au pair pour la secrétaire de Fernand Raynaud dont elle a gardé d’affectueux souvenirs.
Mes parents se sont mariés le 26 décembre 1958 à Paris. Je suis née 2 ans plus tard et ma sœur Myriam en 1962. Maman travaillait au BHV, elle vendait des rideaux.

Mais en 1966, elle doit interrompre sa carrière de chanteuse et retrouver ses anciennes activités professionnelles. Après une vie trépidante, Maman retourne à une vie familiale plus sereine.
Elle n’oubliera jamais cette passion pour la chanson et à travers son engagement dans diverses associations, elle continuera à «donner» de sa voix. Elle va chanter dans les prisons, les maisons de retraite et les centres de gériatrie pour l’association «conteurs en fête».
Elle fait partie de l’association des «amis d’Edith Piaf» où maman chante dès qu’elle en a l’occasion.
En 2001, elle enregistre un CD pour l’association «Perce-neige», tous les droits seront reversés à l’association de Lino Ventura.

Côté famille, en 1987, sa première petite fille Cassandre fait d’elle une jeune grand-mère de 48 ans. Quinze années plus tard, elle a l’immense bonheur d’accueillir ses deux nouveaux petits enfants, Thibaud et Anaé qui font d’elle une grand-mère comblée. Quelques mois plus tard, ma sœur Myriam, maman de Thibaud va nous quitter, emportée par une leucémie. Maman aura à cœur de s’occuper au mieux de son petit fils et d’être pour lui une super mamie.

Aujourd’hui son emploi du temps est toujours aussi rempli, elle participe activement aux animations organisées par la «retraite sportive de Franconville» et aide à la distribution alimentaire au Secours Populaire de Franconville.